Yvelines : 68 écoles récompensées pour leur préparation en cas de risques majeurs

Ecoles, collèges, lycées : des milliers d’élèves ont appris à se mettre à l’abri en cas de risque naturel ou technologique, ainsi que d’intrusion ou d’attentat.

 Saint-Germain-en-Laye, ce mardi. Sur la scène de l’amphithéâtre, les écoliers mettent en scène les règles de bonne conduite, via les affiches représentant des visages de panda pour donner les instructions en silence.
Saint-Germain-en-Laye, ce mardi. Sur la scène de l’amphithéâtre, les écoliers mettent en scène les règles de bonne conduite, via les affiches représentant des visages de panda pour donner les instructions en silence. LP/Aurélie Foulon

    « Résilience : capacité pour un individu à faire face à une situation difficile ou génératrice de stress. » Même si les plus jeunes ne connaissent sûrement pas le mot, ils en ont acquis la notion. Tout au long de l'année, soixante-huit écoles des Yvelines ont travaillé autour d'un plan particulier de mise en sûreté, pour acquérir les bons réflexes en attendant les secours, en cas d'inondation, de tempête, de nuage chimique ou encore d'attentat. Un record national : « le département est pilote en la matière, on a même reçu une délégation de Scotland Yard », se réjouit Delphine Jourdin, coordinatrice académique des risques majeurs. Tous ont été récompensés, ce mardi, des « boucliers de la résilience », remis au quartier militaire du camp des Loges, à Saint-Germain-en-Laye.

    « On apprend la conduite à tenir par des jeux comme le chat et la souris »

    Le sujet est grave mais l'ambiance est joyeuse. Les établissements scolaires ont travaillé avec l'Institut français des formateurs risques majeurs et protection de l'environnement, et des spécialistes de la psychologie de l'enfant. « Pour les petits de maternelle par exemple, on apprend la conduite à tenir par des jeux comme le chat et la souris pour apprendre à se cacher dans un lieu fermé, on met en place des ateliers de motricité pour apprendre à courir, détaille Delphine Jourdin. Mais sans leur expliquer le pourquoi du comment car l'école doit rester un sanctuaire dans lequel ils se sentent parfaitement en sécurité. » À moins que les enfants ne posent des questions après avoir entendu ou vu des choses à la télé, les enseignants n'évoquent pas les risques majeurs avant le CP. « À cet âge, ils sont capables de comprendre que quelque chose pourrait se passer, un jour, mais que là tout va bien », souligne la coordinatrice.

    Sur la scène de l'amphithéâtre, les écoliers mettent en scène les règles de bonne conduite, via les affiches représentant des visages de panda pour donner les instructions en silence. « Se taire, se cacher et jouer en silence, ramper pour ne pas être vu depuis la fenêtre, fuir ou ne plus faire de bruit en cas d'intrusion », explique dans un grand sourire les CM 2 de l'école des Marronniers, à Magnanville. Un gros rouleau de ruban adhésif à la main, ils miment l'obturation des portes et fenêtres en cas de pollution. « Moi, j'ai travaillé sur le thème de la tempête », raconte Mayssa, 10 ans, fière de pouvoir transmettre ses conseils en famille. Et d'avoir « travaillé en s'amusant ». « On a partagé nos tâches, c'était chouette », confie-t-elle avec sa copine Juliette. Point d'orgue de la formation, la cérémonie. « On est récompensé, c'est qu'on a bien travaillé !, lance Hugo. Mais le plus amusant, c'était de créer. »